Les traumatismes par écrasement de la dernière phalange représentent l'urgence chirurgicale pédiatrique la plus fréquente dans notre centre.
Son incidence est évaluée à au moins 3,5% des accidents domestiques de l'enfant (CANAM 1991). Bien que tous les âges soient touchés il existe un pic de fréquence entre 1 et 3 ans et le majeur est le premier atteint en fréquence. Les portes ou portières sont effectivement en cause dans 75% des cas (ARDOUIN 1997).
Les lésions vont d'une simple ecchymose pulpaire à une amputation complète en passant par :
Le traitement est adapté à chaque cas, respectivement :
L'évolution dépend bien sûr des lésions. En règle, la tablette repousse en 3 mois avec d'éventuelles dystrophies sur la "première" repousse qui s'atténueront avec le temps.
Une atteinte du cartilage de croissance (situé à la base de la phalange), peut se compliquer d'une soudure de celui-ci (épiphysiodèse). Cette complication pourra (rarement) nécessiter une correction si elle entraîne une déformation importante.
Chez l'enfant, le pronostic des lésions nerveuses, même après section complète, est excellent.
Cependant, dans la plupart des cas, les séquelles sont minimes voire absentes, si le traitement a été approprié.
Il existe un traitement préventif constitué par des systèmes fixés sur la porte ou son encadrement :
Ces systèmes, peu onéreux, sont en vente chez les "bons" quincailliers.